Revenir à l’essentiel

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Le « C9 », conseil des cardinaux chargé de réformer la curie, ne pourra pas résoudre d’un coup tous les problèmes, mais le processus engagé est irréversible. « La réforme ira de l’avant avec détermination, lucidité et résolution », a en effet affirmé le pape en s’adressant à la curie romaine, quelques jours avant Noël. Ce discours annuel devant les dirigeants du gouvernement central de l’Eglise était très attendu, après celui de décembre 2014 au cours duquel François avait énuméré quinze « maladies curiales » pouvant toucher chaque chrétien, dont « le terrorisme du bavardage toujours dans le dos » et la « recherche insatiable du pouvoir »… Cette fois le Saint-Père a proposé des « antibiotiques », remèdes pour qui veut imiter saint Joseph, figure de « professionnalisme » et de « service », modèle qu’il avait indiqué à ses collaborateurs lors de ses premiers vœux, neuf mois après son élection.
« Le pape nous a fait un merveilleux cadeau en 2015 avec ce véritable bréviaire de la sainteté, sur lequel nous sommes invités à méditer au long de l’année qui vient, pour en faire notre lecture spirituelle », commentait en substance le cardinal Georges Cottier, théologien émérite de la Maison Pontificale.
Afin de « revenir à l’essentiel », durant l’Année Sainte qui dure jusqu’à l’automne 2016, François est parti d’une analyse acrostiche de la parole Misericordia, en latin – synthèse de l’Evangile selon lui -, et a décliné les douze lettres du mot en vingt-quatre « vertus nécessaires », parmi lesquelles « l’exemplarité » et « l’honnêteté », « l’humilité » et la « sobriété », précisant spécialement que « celui qui est honnête ne craint pas d’être surpris parce qu’il ne trompe jamais celui qui lui fait confiance ».

« La tendresse que notre Père céleste a pour chacun de nous »

Réformer les structures ne sert à rien sans un changement des attitudes personnelles, et dans ce sens le pape a souligné combien « il est inutile d’ouvrir toutes les Portes Saintes du monde si la porte de notre cœur est fermée à l’amour, si nos mains sont fermées à donner, si nos maisons sont fermées à héberger, si nos églises sont fermées à accueillir ».
Il a conclu par une prière attribuée à Mgr Oscar Romero, l’évêque salvadorien martyr, béatifié en mai 2015, comme un message de sagesse et de patience où chacun peut aussi se sentir responsable de revoir ses propres comportements pour le bien de tous : « Nous posons les bases de ce qui se développera… C’est un début, un pas sur le chemin… Nous sommes les prophètes d’un avenir qui ne nous appartient pas ».
Rien ne décourage François, qui, présentant ensuite ses vœux aux employés du Vatican, a demandé une nouvelle fois pardon pour les récents scandales, pensant sans doute au nonce polonais mort avant d’être jugé pour pédophilie, au « coming out » d’un prélat homosexuel ou encore à ces fuites de documents réservés qui occasionnent un procès pénal en plein Jubilé de la Miséricorde.
« Seule la Miséricorde de Dieu peut libérer l’humanité de tant de formes de mal, parfois monstrueuses, que l’égoïsme génère en elle », a-t-il déclaré avec force au cours de la bénédiction Urbi et orbi le jour de Noël, nous remettant devant le choix d’accueillir « la grâce de Dieu qui peut convertir les cœurs et ouvrir des voies de sortie dans des situations humainement insolubles ». « Là où naît Dieu, fleurit la miséricorde » : Merci François de nous entraîner sans relâche à fixer notre regard sur « les bras ouverts de Jésus » qui révèlent « la tendresse que notre Père céleste a pour chacun de nous ».

1 Comment

  1. Claude dit :

    Jésus l’a dit ” Je suis le chemin…” François nous entraîne sur ce chemin, à faire route avec Lui … Pourquoi résister? La Miséricorde c’est la Libération.
    Claude

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