« Un châtiment plus grave que le déluge » : la mise en garde de Notre-Dame d’Akita

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Il y a cinquante ans, à Akita, petite ville de l’archipel nippon située le long de la mer du Japon, sur la côte ouest, face à la Corée du Nord, la Vierge confia des messages de première importance pour l’humanité à une religieuse, Sœur Agnès Sasagawa. La voix céleste souligna notamment que « si les hommes ne se repentent pas et ne s’améliorent pas », surviendra « un châtiment plus grave que le déluge ». Akita se trouve près de Niigata, une des villes qui devaient été visées par l’arme atomique américaine si le Japon n’avait signé la capitulation, le 15 août 1945, suite aux bombardements criminels et impunis d’Hiroshima et de Nagasaki.

Victime d’une erreur médicale, Katsuko Sasagawa, jeune japonaise, atteinte d’une grave paralysie, découvrit le catholicisme à l’hôpital grâce à son infirmière. Baptisée puis guérie miraculeusement, elle entra comme religieuse dans l’Institut des Servantes de l’Eucharistie, à Akita, recevant le nom de Sœur Agnès. Un phénomène extraordinaire changea sa vie, à l’âge de 42 ans, en 1973.

À partir du 6 juillet de cette année-là, premier vendredi du mois, dans la chapelle de l’Institut, une statue de la Vierge s’est mise à lui parler, alors qu’elle souffrait d’une régression de l’ouïe des deux oreilles. « J’ai senti soudain que la statue de bois prenait vie et qu’elle était sur le point de m’adresser la parole. J’ai regardé: elle était baignée d’une lumière éblouissante. Instinctivement, je me suis prosternée à terre et au même moment une voix d’une beauté indescriptible a frappé mes oreilles totalement sourdes », raconta Sœur Agnès. « Prie en réparation des péchés de l’humanité », lui demanda cette mystérieuse voix céleste. Elle ajouta dans un second message, le 3 août de la même année : « Offrez en réparation des péchés, que chacun s’efforce de s’offrir entièrement au Seigneur ».

« La perspective de la perte de nombreuses âmes est la cause de ma tristesse », expliqua-t-elle à Sœur Agnès lors du troisième et dernier message, le samedi 13 octobre 1973 – anniversaire des apparitions de Fatima – annonçant un châtiment terrible si les hommes ne s’améliorent pas : « Prie beaucoup les prières du Rosaire, je suis la seule à pouvoir vous protéger des calamités qui approchent. Ceux qui mettront leur confiance en moi seront sauvés ». « Un feu tombera du ciel et anéantira une grande partie de l’humanité, les bons comme les méchants… Les survivants se trouveront dans une telle désolation qu’ils envieront les morts », insista clairement la voix venant de la statue de Marie, comme pour mettre en garde face aux risques apocalyptiques d’une troisième et dernière guerre mondiale, où les hommes brûleront dans une chaleur torride selon ce qu’il est écrit au livre de la Révélation (Apocalypse 16, 8-9).

Cet avertissement sévère – qui rappelle le troisième secret de Fatima – est « conditionnel », relatif à la prière et à la conversion de chacun, comme l’expliqua l’évêque du diocèse de Niigata, Mgr Jean Shojiro Itô, dans sa lettre pastorale du 22 avril 1984, en la fête de Pâques, par laquelle il a reconnu le caractère surnaturel des faits et autorisé la vénération de la « Sainte Mère d’Akita ». Le 20 juin 1988, le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, vint appuyer cette décision épiscopale, considérant authentiques les évènements d’Akita ainsi que les messages de la Vierge.

Dressée sur le globe terrestre, debout contre la croix, les bras tendus vers les peuples du monde, paumes ouvertes pour déverser les grâces, la prodigieuse statue est identique au tableau réalisé à la suite des apparitions alléguées mais non reconnues de la Vierge à Ida Peerdeman entre 1945 et 1959, dans la ville d’Amsterdam, sauf que les traits de Marie sont ici ceux d’une femme asiatique. Comme pour confirmer les messages reçus transmis par Sœur Agnès, cette statue laissa couler des larmes humaines et du sang lors de cent-une lacrymations, du 4 janvier 1975 au 15 septembre 1981, fête de Notre-Dame des Douleurs.

François Vayne

 

 

Sœur Agnès Katsuko Sasagawa.

La piété mariale, florissante au Japon depuis l’arrivée de saint François-Xavier en 1549, est aujourd’hui symbolisée par Notre-Dame d’Akita, la statue qui a parlé à Katsuko Sasagawa. Née en 1931 dans une famille traditionnelle japonaise, paralysée à 19 ans suite à une erreur opératoire, Katsuko passa sa jeunesse à l’hôpital. Une infirmière lui fit découvrir la foi catholique et elle reçut le baptême. Plongée dans un coma profond à la suite de ses problèmes de santé, elle retrouva conscience après avoir avalé quelques gouttes d’eau de Lourdes délicatement versées dans sa bouche par son entourage amical. Catéchiste en paroisse, elle entra en 1969 dans l’Institut des Servantes de l’Eucharistie, fondé par Mgr Itô, évêque de Niigata. Devenue Sœur Agnès, elle bénéficia de révélations mariales et s’entretenait avec son ange gardien, qui la visitait durant les lacrymations d’une statue de la Vierge, dans la chapelle de la communauté religieuse, lui promettant qu’elle guérirait de sa surdité. Effectivement, elle fut guérie instantanément et totalement le dimanche 30 mai 1982, en la fête de Pentecôte, au moment du salut du Saint-Sacrement. Actualisant le message qu’elle entendit à Akita, Sœur Agnès aurait de nouveau reçu la visite de son ange il y a quelques années, venu lui demander de transmettre cet appel : « Couvrez-vous de cendres et priez le Rosaire dans un esprit de pénitence tous les jours ». Elle est morte à l’âge de 87 ans, en 2018.

F.V

1 Comment

  1. Frédéric Colomar dit :

    Ces apparitions auprès de soeur Agnès sont extraordinaires et montrent l’amour infini de Marie pour toute l’humanité. Bien avec toi, Fred.

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