François considère le sanctuaire de Luján comme un modèle à suivre pour l’évangélisation

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“Que la Vierge de Luján intercède pour tous les fidèles qui pèlerinent en Argentine, et pour l’Église universelle”, a dit le Pape le 9 février dernier, recevant en audience les pèlerins venus d’Argentine pour la Canonisation d’une religieuse et missionnaire du XVIIIe siècle, la bienheureuse Maria Antonia di San Giuseppe de Paz y Figueroa, qui s’est déroulée deux jours plus tard, le dimanche 11 février 2024, dans la basilique Saint-Pierre.

François, depuis le début de son pontificat, souligne régulièrement son attachement spirituel à la Vierge de Luján, sainte patronne de son pays natal. Le sanctuaire de Notre-Dame de Luján, qui s’est developpé à partir de 1871, est situé à moins de 70 kilomètres à l’ouest de Buenos Aires. La petite statue mariale vénérée par les fidèles, au visage métisse, vétue d’une robe blanche et bleue, a été couronnée canoniquement en 1887 par la volonté de Léon XIII, qui fixa la fête liturgique de la Vierge de Luján au samedi précédant le quatrième dimanche après Pâques.

L’arrivée sur le sol argentin de la représentation mariale aurait eu lieu en mai de l’année 1630 à bord d’un navire en provenance de Sao Paulo, au Brésil. Elle fut ensuite conduite sur une charrette de Buenos Aires vers  Sumampa, ville qu’elle n’atteindra pas. Après une halte pour la nuit sur la rive du fleuve Luján, la charrette ne parvint en effet plus à avancer et, en peu de temps, de nombreux pèlerins affluèrent pour vénérer la statuette.

Le Saint-Père en a fait installer une copie dans son bureau du Palais apostolique, là-même où il reçoit les hautes personnalités et où il a accueilli récemment, le 12 février, Javier Milei, le nouveau président de l’Argentine élu en décembre dernier, venu à Rome pour la canonisation de la première sainte argentine.

Chaque 8 mai, Jorge Mario Bergoglio, archévêque de Buenos Aires, se rendait en pèlerinage à la basilique néogothique de Luján où il aimait confesser, comme il l’a raconté par exemple il y a quelques années au recteur du sanctuaire de Lourdes, le Père André Cabes, saint prêtre décédé en août dernier. “Les confessions à Lujàn sont au coeur de la pastorale du sanctuaire, il faut pardonner avec la générosité du Père céleste, pardonner tout et tous. Faites de  même à Lourdes, je vous encourage en ce sens à la lumière de mon expérience de confesseur des pèlerins argentins, ayant vu là-bas à quel point le pardon guérit les coeurs”, lui disait-il en substance, devant témoin, avant d’écarter du sanctuaire l’évêque titulaire de l’époque, en 2019, et de nommer un délégué apostolique à la tête du haut-lieu marial pyrénéen qui souffrait d’une dérive mondaine.

Dans le domaine de l’évangélisation, Lujàn est donc bien un modèle à suivre pour le Pape François, dont le coeur “voyage” souvent vers ce sanctuaire, comme il le confiait en 2020 dans une lettre manuscrite à l’archevêque du diocèse de Mercedes-Luján, Mgr Jorge Scheinig, à l’occasion des célébrations du 8 mai, qui voient chaque année une grande participation de fidèles, précédée par la récitation d’une neuvaine.

François Vayne

 

 

 

 

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