Devenir « instrument de rencontre et de communion avec le monde musulman », à la suite de sainte Mariam Bawardi

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Sur la place Saint-Pierre, en ce début de semaine, les pèlerins et visiteurs de toutes origines lèvent les yeux vers les portraits de quatre femmes voilées déployés au fronton de la basilique. Ces quatre religieuses ont été canonisées par François dimanche 17 mai. Jeanne-Emilie de Villeneuve, française, Maria Cristina Brando, italienne, Mariam Bawardi (photo ci-contre) et Marie-Alphonsine Ghattas, palestiniennes, sont désormais déclarées saintes et leur « secret » – demeurer dans l’amour – est offert au monde entier. « C’est le secret des saints : demeurer dans le Christ, unis à lui comme les sarments à la vigne, pour porter beaucoup de fruit (Jean 15, 1-8). Et ce fruit n’est autre que l’amour », a souligné le Pape lors de la célébration dominicale à laquelle prenait part notamment une délégation formée d’environ 3000 pèlerins de Terre Sainte, guidée par le Patriarche latin de Jérusalem. Le Saint-Siège venait d’annoncer, le 13 mai, un prochain accord historique reconnaissant l’Etat de Palestine, et le président Mahmoud Abbas, qui a rencontré samedi 16 mai le Pape François, était au premier rang lors de la messe. De nombreux drapeaux palestiniens ont été agités en signe de joie par les chrétiens arabes venus témoigner de leur espérance fraternelle. Refusant le jeu des manipulations qui tendent à opposer chrétiens et musulmans dans l’intérêt d’un camp, François a répondu à la théorie du choc des civilisations, donnant sainte Mariam Bawardi comme exemple pour devenir « instrument de rencontre et de communion avec le monde musulman ».
L’évènement planétaire de ces canonisations a été l’occasion de rappeler que pour hâter la paix au Moyen-Orient une solution juste et durable doit être trouvée au conflit israélo-palestinien grâce à la création de deux Etats. De plus il est clair que, comme l’a répété le Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe à la fin de la semaine dernière, « le dialogue entre chrétiens et musulmans n’est pas seulement nécessaire pour construire la paix, c’est un impératif de notre foi ».

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