Le Pape François et Sœur Maria Bernardetta dell’Immacolata : une grande amitié mariale

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Une amie du Pape François – qui comme lui aimait beaucoup la Vierge Marie – est en voie de béatification. Elle rassemble dans son nom à la fois l’Immaculée Conception et Bernadette de Lourdes… La phase diocésaine de sa cause s’est conclue ce printemps à Rome et le dossier est désormais à l’étude au Dicastère pour la cause des saints, au Vatican. Le Saint-Père a plusieurs fois parlé de cette religieuse, Sœur Maria Bernardetta dell’Immacolata, depuis son élection sur le trône de Pierre, l’ayant bien connue autrefois en Argentine, quand elle travaillait au service de la formation des séminaristes et des novices. Ainsi par exemple, dans son discours à la communauté du Séminaire Pontifical régional des Pouilles, le 10 décembre 2016, il racontait à son sujet : “Lorsque, en tant que maître des novices et aussi en tant que supérieur provincial, j’avais un problème avec quelqu’un, je l’envoyais lui parler. Elle donnait deux ‘gifles spirituelles’ et l’affaire était réglée. C’est la sagesse des femmes de Dieu, des mères”. “Je veux dire cela pour rendre hommage à cette femme et à tant d’autres comme elle, qui consacrent leur vie au Seigneur et sont proches de l’apostolat des prêtres, sont proches de la formation des prêtres dans les séminaires ; elles ont cette sagesse, cette sagesse des mères”, ajoutait-il, précisant que, devenu cardinal, il la retrouva ensuite en 2001, à Rome où elle avait été transférée, ayant le privilège de lui conférer les derniers sacrements avant sa mort à 85 ans, le 12 décembre suivant, en la fête de Notre-Dame de Gualdalupe. Avant de s’endormir dans la paix de Dieu elle avait prophétisé à ses consœurs  que Jorge Mario Bergoglio serait élu Pape

Lors de la séance de clôture de l’enquête diocésaine sur la vie, les vertus héroïques, la réputation de sainteté et d’intercession de la Servante de Dieu, qui s’est tenue au Vicariat de Rome le 28 avril dernier, – en l’absence du cardinal Angelo De Donatis, retenu par d’autres engagements – Mgr Baldassarre Reina, vice-régent, a insisté sur ce lien spirituel très fort entre le Pape et la religieuse, professe de l’Institut des Sœurs Pauvres Bonaerensi de St Joseph (Bonaerensi désignant en italien les habitants de Buenos Aires, Buenos-Airiens en français).

Née Adèle Sesso, le 15 octobre 1918, en la fête de sainte Thérèse d’Avila, à Montella, dans la province d’Avellino, neuvième d’une famille paysanne de dix enfants, elle a prononcé ses vœux perpétuels le 19 mars 1943, avant de partir en Argentine, où elle rencontra Jorge Mario Bergoglio, alors provincial de la Compagnie de Jésus, en 1979. Tous deux partageaient une profonde dévotion pour Notre-Dame du Mont Carmel. Ils n’oubliaient pas que Notre-Dame de Fatima, lors de l’apparition du 13 octobre 1917 et du fameux miracle du soleil, était habillée – selon le récit des voyants – comme Notre-Dame du Mont-Carmel… Tous deux lui confiaient spécialement leurs intentions, en particulier les vocations sacerdotales et religieuses.

« Elle avait un amour particulier pour les prêtres ; en effet, dès son enfance, elle priait beaucoup et faisait des sacrifices extraordinaires pour eux et pour les séminaristes », a d’ailleurs rappelé Mgr Baldassarre Reina lors de la clôture de la phase diocésaine de l’enquête en vue de la béatification. « Elle avait une attention particulière pour ceux qui se sentaient seuls, exclus, soumis à la tentation ou qui traversaient une période difficile dans leur vie spirituelle ». Souffrant d’une terrible arthrose, elle a imité Marie au pied de la croix, offrant ses douleurs pour l’Eglise.

L’amitié mariale qui lie le Pape à Sœur Maria Bernardetta dell’Immacolata demeure très vive, comme l’atteste Silvia Correale, la postulatrice de la cause, qui insiste sur l’influence qu’a eue cette religieuse sur la vie spirituelle de Jorge Mario Bergoglio. Plus âgée que lui d’une vingtaine d’années, très maternelle,  elle l’a marqué par l’exemple de son humilité et de son abandon à la Divine Providence, répétant souvent que « seule la charité est en mesure de pardonner nos péchés ».

François Vayne 

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