La paix pour Jérusalem!

Et si nous regardions intérieurement vers la « Jérusalem d’en haut » ?
9 décembre 2017
Nous sommes tous des Indiens d’Amazonie !
21 janvier 2018

« L’enfant et sa mère Marie pleurent pour les enfants sans maison… » : depuis quelques jours ces mots d’une émouvante chanson de Fayrouz, chrétienne du Liban, reviennent dans ma mémoire. Cette œuvre musicale engagée, intitulée « Jérusalem », a marqué ma jeunesse en Algérie. Avec mes amis musulmans nous reprenions souvent les paroles où il est dit que « dans le cœur du monde la guerre s’est implantée », invoquant la paix pour « la rose des villes », « Al Qods », vers laquelle les yeux de notre coeur chaque jour se tournent…

L’hymne à la paix de Fayrouz, que je vous invite à écouter, est plus que jamais actuel à l’heure où les Etats Unis du président Donald Trump bafouent le droit international, reconnaissant unilatéralement, depuis le 6 décembre, Jérusalem comme capitale d’Israël.

Confrontés à l’occupation de la ville sainte depuis 1967 et à soixante-dix ans de colonisation, les Palestiniens ont reçu le soutien d’une grande majorité des Etats membres de l’Assemblée générale de l’ONU, jeudi dernier, approuvant une résolution qui déclare « nulle et non avenue » la décision américaine sur le statut de Jérusalem.

Les équilibres changent : l’isolement international des Etats Unis est désormais total. Quatorze des quinze Etats membres du Conseil de sécurité de l’Onu avaient déjà cherché à condamner la décision américaine, lundi 18 décembre, bloqués par un veto déshonorant de Washington, accompagné de menaces.

Ainsi, grâce au cadeau empoisonné fait par Donald Trump à Israël, la question palestinienne est de retour sur le devant de la scène, après avoir été occultée pendant plusieurs années par une propagande orchestrée.

« Alors que soufflent sur le monde des vents de guerre », le Pape François relaie à sa manière, dans son message de Noël, l’appel de la communauté internationale en faveur de la concertation en Terre Sainte. Il indique « le signe de l’Enfant », qui nous entraîne à « le reconnaître sur les visages des enfants », faisant allusion à ceux pour qui, comme pour Jésus, « il n’y a plus de place dans la salle commune » (Luc 2,7).

« Nous voyons Jésus dans les enfants du Moyen Orient, qui continuent à souffrir à cause de l’aggravation des tensions entre Israéliens et Palestiniens », souligne le Saint-Père. « Demandons au Seigneur la paix pour Jérusalem et pour toute la Terre Sainte ; prions pour qu’entre les partis la volonté de reprendre le dialogue l’emporte et que l’on puisse finalement parvenir à une solution négociée qui permette la coexistence pacifique de deux États à l’intérieur de frontières définies entre eux et reconnues internationalement », ajoute-il encore, demandant au Seigneur de soutenir « l’effort de ceux qui sont animés par la bonne volonté d’aider cette terre meurtrie à trouver, malgré les graves obstacles, la concorde, la justice et la sécurité qu’elle attend depuis longtemps ».

Pour notre part unissons-nous à la prière du successeur de Pierre, en méditant le plus souvent possible les psaumes qui exaltent la « ville où tout ensemble ne fait qu’un ». Appelons le bonheur sur Jérusalem : « Paix à ceux qui t’aiment ! Que la paix règne dans tes murs » (Psaume 121).

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Cher amie lectrice, cher ami lecteur,
n'hésitez pas à me confier votre adresse électronique si vous souhaitez que je vous tienne informés régulièrement de mes prochaines publications ou interventions publiques. Comme le prévoit la loi aucun autre usage de votre adresse ne sera fait sans votre accord préalable.
Je vous remercie de votre confiance.