Au cœur des années sombres du XIXe siècle, le Père Henri Planchat laisse un sillage lumineux. Son admirable charité pleine de tendresse, de compassion et de miséricorde, son coeur amoureux de toute humanité souffrante ont ramené à la foi des centaines de familles, et fait sortir de la misère des milliers d’enfants, de jeunes apprentis, d’analphabètes, provenant souvent des bas-fonds de Paris où il a exercé son ministère.
Cependant Dieu a voulu encore davantage du premier prêtre des Religieux de Saint-Vincent de Paul... Il l’a choisi pour donner le témoignage le plus haut de l’amour et de la fidélité, par l’acceptation du sacrifice de sa propre vie entre les mains du Père éternel. Le berger a subi le même sort que le Christ, et il s’est préparé à cette offrande totale par l’accueil d’une vocation que nul ne peut désirer si elle ne lui a pas été donnée.
Si le Père Planchat est admirable par ses œuvres et sa lutte contre l’injustice, en acceptant la violence du martyre, en s’abandonnant à Dieu, il nous aide à voir l’invisible avec les yeux de son cœur, avec son regard surnaturel. À sa suite, nous pouvons nous aussi marcher sur ce chemin d’humilité, en témoins de la charité, et refléter un amour qui n’a pas de frontières.