Une espérance pour les chrétiens du Moyen-Orient

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Trois jours pour une résurrection?

“ Un signe d’espérance”, c’est ainsi que le Pape François a qualifié son voyage sur la terre d’Abraham, qui était aussi le voyage de toute l’Eglise. “Louons Dieu pour cette visite historique et continuons à prier pour cette Terre et pour le Moyen-Orient”, a-t-il ajouté lors de l’audience générale du 10 mars, indiquant ainsi clairement l’importance de cet événement pour toute la région, au-delà de l’Irak. Le Saint-Père a évoqué à ce sujet le symbole oriental du palmier, qui continue à pousser et à porter du fruit malgré les guerres, soulignant qu’il en est ainsi pour la fraternité : “elle ne fait pas de bruit, mais elle est fructueuse et nous fait grandir”.

De fait, les gestes posés en Irak par le Saint-Père durant trois jours, du 5 au 8 mars, sont porteurs d’une espérance de résurrection pour tous les chrétiens du Moyen Orient. Le Pape avait d’ailleurs choisi d’annoncer son projet de voyage en Irak le 10 juin 2019, devant les participants de la ROACO (la Réunion des Oeuvres d’Aide aux Eglises Orientales), dont fait partie l’Ordre du Saint-Sépulcre, comme s’il souhaitait déjà lui donner un sens plus large et le vivre en communion avec les Eglises d’Orient répandues du Nil à l’Euphrate, en passant par le Jourdain…

En effet, sur tous les territoires bibliques les chrétiens sont chez eux, depuis deux millénaires, ils doivent avoir les mêmes droits que les autres habitants et pouvoir vivre libres sur les terres de leurs ancêtres, dans l’harmonie avec tous.  C’est notamment le message que François a donné par la seule photo de sa sa rencontre fraternelle avec le Grand ayatollah Ali al-Sistani, à Najaf, qui poursuivait auprès des musulmans chiites le chemin entrepris en compagnie des musulmans sunnites depuis le rendez-vous inoubliable d’Abu Dhabi, en février 2019.

Comme l’a répété à Bagdad le cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche chaldéen, la présence des chrétiens en Orient n’est pas un hasard mais un plan divin, une mission et une vocation. Ils favorisent par leur présence à la fois le pluralisme et le respect mutuel, valeurs nécessaires pour qu’une société ne s’enferme pas dans un égoïsme autorérentiel et dominateur qui est toujours source d’injustices, de conflits et de souffrance. Ceux parmi les chrétiens qui ont émigré en raison des difficultés sont appelés à retourner dans leurs villes et villages, comme c’est le cas à Mossoul et à Qaraqosh.

Ce voyage du Pape en Irak encourage tous les chrétiens du Moyen-Orient à continuer à témoigner de l’amour du Christ au milieu de nos frères musulmans, dans l’humilité des vrais disciples de Jésus. Il nous appartient de soutenir ces chrétiens qui sont pour nous tous un modèle de courage et de cohérence évangélique. L’Eglise universelle a besoin d’eux, je dirais même que l’Eglise universelle est plus proche du Christ grâce à eux!

 

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