Parmi les leaders religieux qui ont pris récemment la parole à l’assemblée générale de l’ONU sur le thème de la promotion de la tolérance et de la réconciliation, la présidente du mouvement des Focolari, Maria Voce, a souligné la nécessité d’un « extrémisme du dialogue » pour répondre à l’extrémisme de la violence.
Nous somme nombreux à croire, avec elle, que c’est l’unique espérance pour la famille humaine car la guerre est par définition « l’irreligion » : seule la paix est vraiment sainte parce que « Dieu lui-même est la paix ». Un témoin de cette paix vient de nous donner l’exemple, sacrifiant sa vie pour la coexistence pacifique entre chrétiens et musulmans. Jamal Rahman, musulman éthiopien, a été tué par les djihadistes parce qu’il a refusé de trahir et d’abandonner un ami chrétien. Il est le véritable visage de l’islam. Comme lui, soyons d’extrême amour !
« Poursuivre le dialogue, même au prix de la persécution, peut le transformer en un signe », dit une nouvelle déclaration du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, qui nous invite à repousser et condamner toute violence qui cherche une justification religieuse puisque « le Tout Puissant est Dieu de vie et de paix ». Les croyants doivent prouver qu’ils constituent un formidable potentiel de paix en renforçant la fraternité, et le respect réciproque. Il est plus que jamais nécessaire de continuer le dialogue avec les musulmans.
le conflit israélo-arabe est à l’origine des guerres au Moyen-Orient
Le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat du Saint-Siège, lors d’une conférence historique à la Faculté théologique du Triveneto, à Padoue, vient de rappeler l’urgence du dialogue interreligieux et interculturel, à tous les niveaux, pour construire des ponts et non pas des murs, en fidélité à la vision du monde du Pape François, un monde ouvert où la fraternité profonde et réelle n’est pas le privilège des chrétiens mais est commune à tous les peuples…
Dans ce domaine de la fraternité universelle le Saint-Siège se dit profondément inquiet par le « total manque de progrès » dans les négociations israélo-palestiniennes, comme l’a déclaré l’observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, Mgr Bernardito Auza, le 21 avril. Il s’exprimait à New York lors d’un débat organisé par le Conseil de Sécurité sur le Moyen-Orient incluant la question palestinienne.
Selon ce que vient de déclarer à l’Unesco, ce 25 avril 2015, le cardinal Béchara Boutros Raï – Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient pour les Maronites – le conflit israélo-palestinien et israélo-arabe est à l’origine de toutes les guerres qui embrasent le Moyen-Orient. La résolution du problème serait, de son point de vue, la première condition pour sauvegarder la présence chrétienne dans cette région du monde. Confions cette situation qui semble sans issue à l’intercession de la Bienheureuse Notre-Dame de Palestine, ainsi qu’à celle de Mariam Bawardi et Marie-Alphonsine Ghattas, originaires de Terre Sainte, qui seront canonisées à Rome le 17 mai prochain.