Face aux attaques, soutenons le Pape François et prions pour lui!

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La deuxième quinzaine du mois d’août a été éprouvante pour nous, catholiques, fidèles du Christ, confrontés au lynchage médiatique de l’Eglise à laquelle nous appartenons et que nous aimons. Après avoir beaucoup prié pour le Pape, qui traverse sans doute les moments les plus difficiles depuis son élection, j’ai choisi de m’exprimer à la veille de l’anniversaire de mon baptême. Il me semble important de prendre toute ma part dans le combat qui s’est engagé puisque chaque baptisé porte une responsabilité dans l’Eglise, comme membre du Corps du Christ.

Depuis sa ville natale de Pattada, en Sardaigne, le cardinal Angelo Becciu, nouveau Préfet de la Congrégation pour la cause des saints, a récemment bien synthétisé ce que beaucoup d’entre nous ressentent : « Je me sens fier de pouvoir exprimer ma fidélité au souverain pontife. Ils ne peuvent pas se dire catholiques ceux qui ne sont pas prêts à le faire, ou à mettre à disposition leur vie pour cela » (L’Unione Sarda, 29.8.2018). De plus en plus de voix s’élèvent, dans la tourmente de cet fin d’été, pour soutenir le Saint-Père qui est aux prises avec un ennemi déchaîné.

Cet ennemi, « l’accusateur » dont parle le livre de l’Apocalypse, s’est déguisé en bon chrétien désireux de purifier l’Eglise, se manifestant même sous les traits d’un prélat qu’une presse sans conscience s’est dépêchée de relayer abondement et complaisamment. Satan lui-même ne se déguise-t-il pas en ange de lumière (2 Co 11, 14)?

Le scandale provoqué éloigne en particulier les plus jeunes de la foi et provoque un grand trouble dans le peuple de Dieu, dramatiquement désorienté.

Tout a commencé avec la publication d’une enquête réalisée dans plusieurs diocèses de Pennsylanie, aux Etats Unis, remontant dans le passé en faisant état de 300 prêtres accusés de pédophilie, qui auraient abusé d’un millier d’enfants, en soixante-dix ans. Des articles racoleurs, sur la base de cette large synthèse volontairement frappante, ont évidemment favorisé la confusion et l’amalgame, s’en prenant à des évêques et au Vatican présumés coupables d’avoir couvert d’un commun accord l’action abominable de ces membres du clergé.

Le 20 août, le Saint-Siège publiait une lettre du Pape François, adressé à tout le peuple de Dieu, exprimant à la fois une grande compassion pour les victimes et la volonté de lutter avec courage contre tout type d’abus, sexuel, de pouvoir ou de conscience. Le successeur de Pierre nous exhortait tous à « redoubler d’efforts pour éradiquer cette culture de mort », et dénonçait une fois encore le « cléricalisme », cette manière déviante de concevoir l’autorité dans l’Eglise, qui « engendre une scission dans le corps ecclésial ».

« Pédophilie : le Pape reconnaît la faute de l’Eglise », affichaient par exemple les journaux dès le lendemain, sur cinq colonne à la une, tandis que les réseaux sociaux continuaient à répandre dans les esprits l’image d’un clergé catholique dépravé, hypocrite et pervers. Quelques jours plus tard  le Pape se rendait à la Rencontre mondiale des familles, en Irlande, qui devait inaugurer une saison de renouveau pour l’Eglise, dans un pays où le drame de la pédophilie, courageusement affronté par Benoît XVI en 2010, a laissé de profondes cicatrices.

Durant ces journées irlandaises, sortes de JMJ familiales, le Saint-Père a humblement demandé pardon pour le scandale des abus commis sur des mineurs par des membres du clergé, encourageant les évêques à poursuivre leurs efforts pour remédier aux erreurs du passé.

Au cours de ce grand rendez-vous universel, de nombreux fidèles laïcs, engagés sur la voie chrétienne du mariage et de la vie familiale, ont montré comment la foi est actualisée dans la vie quotidienne, à travers des expériences réconfortantes de pardon et de réconciliation.

Des polémiques médiatiques dévastatrices ont hélas accompagné ce bel événement, en raison de la diffusion, dimanche 26 août, d’une lettre signée par un archevêque de 77 ans, demandant la démission de François.

Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique – ambassadeur du Pape – aux Etats Unis, accuse le Pape d’avoir protégé un prédateur sexuel, le cardinal Theodore McCarrick, ancien archevêque de Washington, et d’être complaisant à l’égard du « lobby gay ».

En réalité McCarrick n’est plus cardinal depuis fin juillet, grâce à une décision pontificale sans précédent, de plus une vie de pénitence lui est imposée.

Ce qui est certain, c’est que la coïncidence de cette « bombe » de Mgr Viganò avec la conclusion de la Rencontre des familles a occulté le message d’espérance délivré à Dublin. Un tel acte de « terrorisme » venu de l’intérieur de l’Eglise, qui sème consternation et désespoir dans les cœurs des simples fidèles, constitue à mon avis un véritable péché contre l’Esprit Saint, difficilement pardonnable.

L’auteur de la lettre et le réseau idéologique sur lequel il s’appuie – ou qui le manipule – ont heureusement été vite démasqués, tandis que le Pape émérite Benoît XVI se montrait une nouvelle fois solidaire de son successeur.

D’autres épisodes douloureux ont marqué cette deuxième quinzaine du mois, comme l’interprétation fausse des propos de François dans l’avion qui le ramenait d’Irlande, tendant à faire croire qu’il considère l’homosexualité comme une maladie. Il suffit d’écouter ce qu’il a vraiment dit pour comprendre comment des commentateurs empressés, faisant mal leur travail, ont propagé des « fake news », aggravant une situation déjà bien compliquée.

Dans ce contexte, nous devons faire nôtres les préoccupations du Pape et ses paroles, comme en donne justement aujourd’hui l’exemple Maria Voce, la présidente du mouvement des Focolari, à laquelle personnellement je m’associe pour dire au Vicaire du Christ : «Vous pouvez vraiment compter, Saint-Père, sur notre pleine unité et nos prières ferventes face aux attaques qui ont comme but de discréditer votre personne et votre action de renouvellement».

N’oublions pas, chers amis lecteurs, que le jésuite Jorge Bergoglio devenu le Pape François invite chacun, depuis cinq ans, à se réformer soi-même avant de crier « réforme », comme saint Ignace de Loyola l’a enseigné à travers les exercices spirituels… Et pour garder courage relisons ensemble, avec foi, ce passage du livre de l’Apocalypse où il nous est dit comme une promesse qui s’accomplit : « Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit » (Apocalypse 12, 10).
 

 

 

 

 

2 Comments

  1. Gérard DEROBERT dit :

    ” Pardonnez leur, ils ne savent pas ce qu’ ils font !”

  2. MARBOIS dit :

    Je suis de tout coeur avec notre Saint Père ! Je prierai toujours et davantage pour notre Pape François ! Que le Christ lui-même vienne le soutenir dans toutes ses difficultés !

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