Sur le thème des paroles du Christ « Pour que ma joie soit en vous » , tiré de l’Evangile de saint Jean, le Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ) fête son centenaire à Rome du 4 au 10 août (www.mej2015.com). Venus de 38 pays plus de 1500 délégués participent à ce congrès. Second mouvement de jeunes de l’Eglise catholique après le scoutisme, avec plus d’un million de membres âgés de 5 à 25 ans, répartis dans 56 nations – de Taïwan à Mexico et du Gabon aux Philippines – le MEJ est une expression du réseau mondial de prière qui porte les intentons du Pape (l’Apostolat de la Prière), confié par l’Eglise à la Compagnie de Jésus. Les parents de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, par exemple, ont appartenu à l’Apostolat de la Prière, et leur fille sainte Thérèse y prit part dès l’âge de 12 ans, en 1885. À la suite du congrès eucharistique international de Lourdes en 1914, la « Croisade eucharistique » fut fondée à Bordeaux, au début de la Première Guerre mondiale, afin de susciter parmi les enfants « un mouvement général vers l’Hostie ». Ce mouvement est devenu le MEJ en 1962, sous l’impulsion de saint Jean XXIII, ayant pour but de conduire les jeunes à « vivre selon le style de Jésus », unis à son Cœur. « Aujourd’hui le mouvement est aussi présent sur le continent digital pour promouvoir l’amitié des jeunes entre peuples et cultures du monde », explique le Père Frédéric Fornos, jésuite originaire des Pyrénées, directeur du MEJ par délégation du Père Adolfo Nicolàs, Supérieur Général de la Compagnie de Jésus et directeur international de l’Apostolat de la Prière (www.apmej.net).
« Souviens-toi de Jésus Christ »
Répondant de manière libre, sans discours préparé, aux questions des jeunes du MEJ réunis autour de lui, dans la salle Paul VI, au Vatican, vendredi 7 août, le Pape les a remerciés d’être relais de « la paix de Jésus » dont le signe intérieur est une joie profonde et imprenable (Jean 15,11). Il a souligné que « les tensions font grandir » et que le meilleur moyen de les résoudre est « le dialogue pour trouver un chemin ensemble ». S’agissant des conflits – car « nous sommes en guerre, la troisième guerre mondiale par petits morceaux » – François a plaidé en faveur du respect de l’identité de l’autre, y compris religieuse, évoquant à cet égard l’actualité tragique du Moyen-Orient. Pour être vraiment acteurs de paix, il a invité les jeunes à puiser à la « source de sagesse » que sontl les grands-parents, porteurs de la mémoire, témoins de l’écoute et de la patience. Enfin, synthétisant son propos sur l’Eucharistie, qui n’est « ni un rituel ni une cérémonie », il a encouragé les membres du MEJ à y faire fréquemment mémoire de Celui qui a donné sa vie au Calvaire pour chacun d’entre nous personnellement, reprenant les mots de l’apôtre Paul à Timothée : « Souviens-toi de Jésus Christ » (2 Tim 2).