Le Pape est à nouveau apparu comme l’apôtre de la paix et du dialogue lors de son voyage à Sarajevo, samedi 6 juin. Parlant clairement d’un climat de “troisième guerre mondiale par morceaux”, il a dénoncé ceux qui la fomentent et en même temps spéculent pour vendre des armes… Dans cette « Jérusalem de l’Europe et de l’Occident » qu’est la capitale multiconfessionnelle de la Bosnie-Herzégovine, un an après son pèlerinage historique en Terre Sainte, François, citant le prophète Isaïe, a rappelé que la paix est l’œuvre de la justice, nous invitant tous à cultiver la rencontre entre les civilisations, sans moralisme illusoire mais plutôt à la façon des artisans, dans la persévérance des gestes quotidiens. « Mir vama », « la paix soit avec vous », s’est exclamé le Pape dès son arrivée dans ce pays meurtri par une guerre civile dévastatrice qui s’est conclue en 1995, et où la « Reine de la Paix » se manifesterait à Medjugorje depuis près de 34 ans, sollicitant la prière du Rosaire pour obtenir la guérison des blessures du passé et bâtir l’avenir. Pendant l’intense journée paisible et radieuse que François nous a donné de vivre dans les Balkans, à l’écoute de ses paroles, j’ai eu le sentiment que triomphait déjà le Cœur Immaculé de Marie.
« La collaboration entre diverses ethnies et religions en vue du bien commun est possible » a souligné le Saint-Père, venu en témoin de la réconciliation. Au stade olympique de Sarajevo, devant 65 000 fidèles, il a réaffirmé « plus jamais la guerre ! », exhortant les hommes et les femmes de bonne volonté à devenir ouvriers de paix. Dans l’après-midi, rencontrant des « martyrs vivants », deux religieux et une religieuse ayant subi internement et tortures pendant la guerre, il nous a tous encouragés à « aimer comme ils ont aimé », seule manière de « faire la paix ». Plus tard, aux jeunes, première génération de l’après-guerre en qui il a vu les « fleurs d’un printemps », le Pape a demandé de « ne pas construire de murs, mais seulement des ponts »…
L’appel qui a résonné depuis cette « ville-symbole » de Sarajevo s’adresse en réalité au monde, en particulier par rapport aux conflits stratégiques et énergétiques qui se déroulent en Afrique comme au Moyen-Orient derrière le fallacieux prétexte du choc des cultures.
De retour à Rome, lors de l’Angélus de dimanche, le Pape a remercié tous les fidèles, catholiques, orthodoxes, musulmans, juifs, et aussi ceux des autres minorités religieuses, pour l’accueil qu’ils lui ont réservé à Sarajevo, et pour leur exemple de collaboration et de solidarité au service de la reconstruction spirituelle et morale de la société.
Ce modèle de fraternité universelle qui rayonne aujourd’hui depuis Bosnie-Herzégovine n’est-il pas le fruit de la prière de millions de personnes qui mettent en pratique l’appel de la Vierge à Medjugorje ? Dans l’avion qui le ramenait de Sarajevo, répondant aux questions des journalistes à ce propos, François a révélé que mercredi 24 juin prochain, anniversaire de la première apparition alléguée, aura lieu la réunion décisive de la Congrégation pour la doctrine de la foi en vue d’une position officielle au sujet du phénomène, sur la base du rapport remis il y a plusieurs mois par la commission d’enquête dirigée par le cardinal Camillo Ruini.
D’ici là, continuons de prier et de travailler pour la paix : « Mir, mir, mir! », selon le désir ardent exprimé par Marie. L’un de ses messages m’aide personnellement beaucoup et c’est avec joie, chers amis lecteurs, que je vous en fait part, dans l’attente du jugement définitif de l’Eglise : « Je désire de nouveau que vous vous approchiez de mon Coeur Immaculé où vous trouverez refuge et paix » (25 janvier 2012).
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Cette mise en lumière du témoignage vivant par le Saint Père va droit au cœur profond en même temps qu’à la “raison” , réels et incontestables ces témoignages ainsi éclairés nous extirpent du cercle vicieux des discussions polémiques, ils nous extirpent en même temps de notre “ego”
et nous entraînent dans le mouvement incessant de l’Amour vécu, les uns envers les autres. Merci