Chers amis, je vous souhaite à tous une très belle et sainte année 2017 !
Continuons ensemble à œuvrer au service de cette « révolution de la tendresse » dans laquelle le pontificat de François nous engage, et dont il vient de nous rappeler l’urgence lors des célébrations de Noël et du Nouvel An.
« Dire non – dans les faits – à la haine et à la violence et oui à la fraternité et à la réconciliation », nous a proposé le Saint-Père lors de la prière de l’angélus, ce 1er janvier, date annuelle de la Journée mondiale de la Paix voulue par Paul VI il y a 50 ans.
Dans le message de cette année, François voudrait que nous assumions la non-violence comme style de vie capable d’inspirer une politique de paix. Pour cela, exaltant l’humble figure de Marie, il indique le recours spirituel à sa chaleur maternelle comme une condition pour que s’étende la « révolution de la tendresse » dont il est le héraut.
« Les mères sont l’antidote le plus fort contre nos tendances individualistes et égoïstes, contre nos fermetures et nos apathies », a-t-il déclaré en ce sens au cours de son homélie du Nouvel An, pendant la messe célébrée en l’honneur de la Mère de Dieu, Reine de la Paix. « Commencer l’année en faisant mémoire de la bonté de Dieu sur le visage maternel de Marie, sur le visage maternel de l’Eglise, sur le visage de nos mères, nous protège de la maladie corrosive qui consiste à être orphelin spirituel, cette réalité que vit l’âme quand elle se sent sans mère et que la tendresse de Dieu lui manque », ajouta-t-il, nous mettant en garde par rapport à cette condition autoréférentielle d’orphelin qui porta Caïn à tuer son frère Abel, par jalousie, trahissant sa responsabilité fraternelle. « Une telle attitude d’orphelin spirituel est un cancer qui use et dégrade l’âme silencieusement », a-t-il précisé, parlant de « la perte des liens qui nous unissent, typique de notre culture fragmentée et divisée », où se développent la solitude et la peur.
Ainsi, célébrer la Mère de Dieu rappelle que « nous ne sommes pas des marchandises d’échange ou des terminaux récepteurs d’informations », et que « nous sommes des fils, nous sommes une famille, nous sommes Peuple de Dieu » parce que « nous ne sommes pas orphelins, nous avons une mère ».
À l’occasion de la fête de Noël, dans ce même esprit, le successeur de Pierre nous avait fortement encouragés à revêtir les sentiments de la Mère de Dieu, en nous inclinant, en nous abaissant, en nous faisant petits devant la fragilité de l’Enfant de Bethléem que nous pouvons reconnaître dans tous les enfants de ce monde en crise, « les enfants qu’on ne laisse pas naître, ceux qui pleurent parce que personne ne rassasie leur faim, ceux qui ne tiennent pas dans leurs mains des jouets mais des armes »… Loin des « fastes de l’apparence », François nous fait comprendre que notre attitude intérieure peut rejoindre celle de la Vierge Marie, contemplant la présence divine qui nous attire par sa tendresse, pour témoigner avec elle d’un Dieu humble, aimant, et proche de tous.
C’est aussi ce qu’il a répété à la Curie romaine, en présentant ses vœux, fin décembre, demandant à ses plus proches collaborateurs de méditer avec lui sur « le renversement de la logique mondaine, de la logique du pouvoir ». Son désir est que la réforme de la Curie romaine rende l’Eglise « conforme à la Bonne Nouvelle qui doit être proclamée joyeusement et courageusement à tous, spécialement aux pauvres, aux derniers et aux marginalisés ».
À la lumière du mystère de Bethléem, il a noté que ce « processus de conversion » n’est pas une sorte de « lifting », de « maquillage », car « ce ne sont pas les rides que nous devons craindre dans l’Eglise mais les taches ! ». François a alors souligné l’importance de la prière, « beaucoup de prière, beaucoup de prière », pour aller de l’avant, et dépasser les « résistances » dont il n’a pas caché l’existence, évoquant des « cœurs effrayés ou pétrifiés qui s’alimentent de paroles vides », des « esprits déformés » aux « intentions mauvaises » inspirées par le démon.
Parmi les critères pour la conduite de cette réforme, le Pape est revenu sur « la conversion personnelle » qui « supporte et renforce la conversion communautaire », exhortant à « l’indispensable sobriété nécessaire à un témoignage correct et authentique ». L’appel qu’il a ensuite lancé en faveur de l’accès d’un plus grand nombre de fidèles laïcs et spécialement de femmes dans les Dicastères, illustre sa volonté de favoriser au plus haut niveau, et de proche en proche, la dimension familiale de l’Eglise, ce « saint peuple fidèle » qui apprend de Marie à « découvrir la palpitation de Dieu dans l’histoire » comme elle a appris à écouter dans son sein les battements du cœur de son Fils…
En Marie, selon ce que le Pape nous a encore suggéré ce 1er janvier, apprenons à reconnaître la tendresse maternelle de Dieu pour en être témoins au long de la nouvelle année 2017 déjà marquée par le centenaire des apparitions de Notre-Dame de Fatima.
2 Comments
Ces dires du Saint Père sont très beaux, très simples et très profonds a la fois.
Se rappeler sans cesse, même au fond de nos agonies spirituelles, que nous ne sommes pas orphelins.
Dieu nous ôte cette solitude effrayante dans laquelle chacun se trouve. Sa mère est notre mère et en elle toute la tendresse de Dieu nous est transmise. En contemplant comme elle, le Christ, sa souffrance et son amour, nous sommes appelés à nous laisser purifier, comme elle. C’est ainsi que les groupes, la curie, le clergé, les peuples, et le monde se tourneront vers Lui. C’est la goutte d’eau qui importe. Nous sommes une infinité de frères et sœurs goutte d’eau et notre Père est la mer. Jetons nous en elle, en Lui, pour être unifiés et tendre vers l’unité.
Chacune des paroles du Saint Père nous donne le désir de faire en vérité, ce qu’il dit !
Après, bien sûr, à nous d’entretenir cette dynamique.
Et après l’avoir écouté le désir vient aussi de lui dire « merci »
Marguerite