« Nous sommes proches d’une guerre mondiale. Par l’intercession de Marie, invoquons le don de la paix » (Pape François)

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Un regard marial sur le voyage du Pape au Luxembourg et en Belgique

 « Nous sommes proches d’une guerre mondiale », s’est alarmé le Pape au cours de son voyage au Luxembourg et en Belgique, appelant les fidèles à suivre l’exemple de la Vierge Marie pour demander et accueillir le don de l’Esprit Saint, source de paix.  

Après son grand voyage en Asie et en Océanie, le Pape s’est rendu du 26 au 29 septembre au Luxembourg et en Belgique, deux petits pays qui ont à ses yeux une vocation de « pont », notamment entre le sud et le nord de l’Europe. Au début de ce 46ème voyage apostolique il a voulu honorer le Jubilé marial par lequel l’Église luxembourgeoise commémore quatre siècles de dévotion à Marie Consolatrice des Affligés, titre correspondant bien au thème de sa visite, “Pour servir”. « Très Sainte Marie, Patronne du Luxembourg, Servante du Seigneur, nous te supplions : réconfortés par ta prière d’intercession, conforme nos cœurs au tien pour nous mettre au service de nos frères et sœurs et louer ainsi ton Fils, le Christ, notre Seigneur », demanda François à la Mère de Dieu dans la prière d’ouverture de cette Année mariale. « Au-delà des difficultés, c’est le dynamisme vivant de l’Esprit Saint qui est à l’œuvre en nous ! », s’était-il auparavant exclamé dans la Cathédrale Notre-Dame, sollicitant l’aide de la Vierge, pour consoler et servir, à son exemple.

C’est cette même invitation à prendre Marie pour modèle afin de recevoir le don de l’Esprit, que le Saint Père a proposé en Belgique, les jours suivants, en particulier lors de sa rencontre avec les acteurs de l’Eglise catholique locale – laïcs, religieux et religieuses, diacres, prêtres et évêques – dans la basilique du Sacré Cœur de Koekelberg, près de Bruxelles, qu’il concluait ainsi samedi 28 septembre : « Marchez ensemble, vous et l’Esprit Saint, ensemble, et pratiquez la miséricorde pour être de cette manière l’Eglise. Sans l’Esprit, rien de chrétien n’advient. La Vierge Marie, notre Mère, nous l’enseigne ».

Après la rencontre, François s’est rendu dans la crypte royale située sous l’église Notre-Dame de Laeken, où il s’est recueilli en silence devant la tombe du roi Baudouin. Ensuite, devant les personnes présentes, il a salué son courage lorsqu’il a choisi de « quitter sa place de roi pour ne pas signer une loi meurtrière ». Enfin, le Pape a exhorté les Belges à se tourner vers lui en cette période où l’on élabore des lois criminelles, souhaitant que sa cause de béatification progresse. Cette étape importante a particulièrement touché les fidèles belges, très attachés à la figure de ce roi moralement héroïque et à celle de son épouse Fabiola de Mora y Aragon , d’origine espagnole, qui s’étaient fiancés à Lourdes en 1960, comme l’a raconté le cardinal Joseph Suenens, ancien archevêque de Malines-Bruxelles, dans son fameux livre « Le Roi Baudouin. L’héritage d’une vie » (Mame).

La veille, au Château Laeken à Bruxelles, alors qu’il venait dans ce pays pour les 600 ans de l’Université catholique de Louvain, François avait loué devant les autorités l’âme de la Belgique, soulignant son rôle de pont « entre le continent et les îles britanniques, entre les espaces germaniques et francophones ». « L’Europe a besoin de la Belgique pour poursuivre le chemin de la paix et de la fraternité entre les peuples qui la composent », affirmait-t-il, faisant comprendre le sens profond de ce voyage. « À ce moment de l’histoire, je pense que la Belgique joue un rôle très important. Nous sommes proches d’une quasi guerre mondiale », ajouta-t-il, commentant ensuite le slogan de cette visite, “En route, avec Espérance”, à la lumière de l’attitude mariale par excellence qui consiste à accueillir l’Esprit Saint. « Le fait que le mot Espérance soit écrit avec une majuscule me fait réflechir. L’Espérance est un don de Dieu et se porte dans le cœur ! Puissiez-vous toujours demander et recevoir ce don de l’Esprit Saint, pour marcher avec l’Espérance sur le chemin de la vie et de l’histoire ».

Désireux de valoriser cette démarche mariale de l’intériorité, condition pour porter des fruits évangéliques, François a terminé son voyage en béatifiant une carmélite proche de sainte Thérèse d’Avila, Anne de Jésus, très attachée à la Vierge Marie, morte à Bruxelles après avoir fondé plusieurs carmels en Belgique. Au cours de la messe de béatification célébrée le au stade Roi Baudoin (l’ancien stade du Heysel), en présence du Père Miguel Marquez Calle, père général de l’ordre des Carmes Déchaussés, il a mis en valeur avec gratitude « le modèle de “sainteté féminine” qu’elle nous a laissé, délicat et fort, fait d’ouverture, de communion et de témoignage ».

Au moment de l’Angelus final, après avoir annoncé officiellement l’ouverture de procès de béatification de Baudouin, le successeur de Pierre a de nouveau demandé à la Reine de la Paix sa protection pour le monde au bord qu’un cataclysme nucléaire : « Je vous confie tous à notre Sainte Mère, qui est représentée ici, à côté de l’autel, comme le Siège de la Sagesse. Oui, nous avons besoin de la sagesse de l’Évangile ! Demandons-la souvent à l’Esprit Saint. Et par l’intercession de Marie, invoquons de Dieu le don de la paix, pour toutes les terres blessées par la guerre ».

François Vayne

 

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