Ces hommes de Dieu viennent pour la plupart de pays lointains tels que le Bangladesh, la Papouasie Nouvelle-Guinée, ou la République centrafricaine, et ils ont tous été choisis par François pour leur capacité à dialoguer ainsi qu’à hausser le ton sur les questions de justice sociale.
Le plus jeune est très engagé par rapport au processus de paix dans son pays : Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, n’a pas cinquante ans, et c’est dans son diocèse que le Pape avait voulu ouvrir symboliquement le Jubilé de la Miséricorde il y a onze mois.
Venise n’a toujours pas de cardinal, ni Turin, ni Bologne, ni Palerme… Le seul italien qui devient « électeur » est le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, médiateur courageux engagé au cœur du conflit qui ravage la Syrie…
Si de grands diocèses comme Madrid, Brasilia, Chicago ou Bruxelles, ont à nouveau un cardinal à leur tête, les titulaires sont tous des proches de l’actuel évêque de Rome, conscients que la crise actuelle représente un changement fondamental : l’opportunité pour l’Eglise catholique de revenir à l’Evangile, au cœur de la foi, et de simplifier ses structures au lieu de chercher à reconquérir ce qu’elle a perdu. Ainsi par exemple Mgr Josez De Kesel, l’archevêque de Bruxelles, est sur cette ligne, comme Mgr Blase J.Cupich aux Etats Unis, ou encore Mgr Carlos Osoro Sierra, surnommé le « François espagnol ».
Des catholiques inquiets, qui s’accrochent à un modèle de chrétienté dépassé, ont du mal à accepter ce renouveau, pourtant il y va de l’avenir de la présence chrétienne dans un monde globalisé et multiculturel.
Le Pape a également souhaité honorer le courage de simples prêtres confrontés au témoignage de la foi dans des circonstances de persécution, accordant la « barrette » cardinalice au Père Ernest Simoni, qui a connu pendant un quart de siècle les geôles communistes en Albanie. Il n’est pas anodin que François ait placé l’évènement de ces annonces sous la protection de Marie, à la fin d’une messe dédiée à tous ceux qui ont pour elle une grande dévotion, manifestée en particulier à travers la prière du Rosaire.
« Le cœur de Marie, plus que n’importe quel autre, est un cœur humble et capable d’accueillir les dons de Dieu », a dit le Saint-Père, donnant à nouveau la Mère de Dieu pour modèle à toute l’Eglise. Il a rappelé qu’elle aussi a été « une étrangère en pays d’Egypte, loin de ses parents et de ses amis », mais que « sa foi a su vaincre les difficultés ».
« Accrochons-nous fermement à cette foi simple de la Sainte Mère de Dieu ; demandons-lui de savoir revenir toujours vers Jésus et de lui exprimer notre gratitude pour les bienfaits de sa miséricorde », soulignait-il, avant de répéter les paroles de saint Jean-Paul II, prononcées le 8 octobre de l’an 2000, confiant à la Reine de la Paix le futur qui nous attend.
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Ces orientations m’émeuvent beaucoup. Le Pape François incarne l’espérance pour tous ceux qui souhaitent voir l’Evangile au cœur des décisions de notre Eglise.
Si l’Eglise ne montre pas le chemin vers le Père que le Christ nous a dévoilé, qui nous le montrera ? Alors oui, j’adhère pleinement à ces choix de personnes qui se sont approchées de la misère et l’ont touchée du doigt…c’est primordial car toucher la misère permet de vivre l’Evangile dans ses tripes et amène à tant de compassion…Merci François !
Mon seul regret est que notre Pape n’a pas nommé de femme cardinale. Rien ne l’en aurait empêché… J’émets l’espoir que ça viendra.
En grande union de prière…