Ce samedi de l’octave de Pâques, François célèbre une liturgie en mémoire des « Nouveaux martyrs », en la basilique romaine Saint-Barthélemy, sur l’île Tibérine, avec la communauté de Sant’Egidio. « La prière du Pape dans un lieu qui, depuis le Jubilé de l’an 2000 et par volonté de Jean Paul II garde les reliques des martyrs contemporains, a une valeur toute particulière en des temps marqués par la souffrance de tant de chrétiens dans le monde et à la lumière de Pâques», explique cette communauté dans un communiqué.
À une semaine du périlleux voyage pontifical en Egypte, ce temps de prière prend un relief particulier, d’autant que la basilique romaine Saint-Barthélemy abrite parmi de nombreuses autres reliques le bréviaire du Père Jacques Hamel. L’ouverture du procès de béatification de ce prêtre français, assassiné en juillet dernier, vient d’être annoncée par l’archevêque de Rouen au cours de la messe du Jeudi saint.
Ce même Jeudi saint fut la date choisie par Donald Trump pour ordonner le largage de « la mère de toutes les bombes » en Afghanistan, la plus puissante bombe non nucléaire de l’arsenal américain, bafouant les règles du droit international dans le cadre d’une guerre qui continue de s’enliser au Moyen-Orient. Quelques jours avant des destroyers américains avaient lancé une soixantaine de missiles sur une base syrienne, le président de ce pays souverain étant accusé par les Etats Unis d’utiliser des armes chimiques contre les rebelles, comme ce fut le cas pour justifier l’intervention en Irak dont une conséquence désastreuse aura été le développement du terrorisme.
Devant tant de dévastations et de destructions orchestrées par les marchands d’armes, le Pape veut réveiller « l’espérance que le bien vaincra malgré sa défaite apparente », selon les mots de sa grande méditation au Colisée, Vendredi saint, où il a exprimé notre « honte pour le sang innocent quotidiennement versé ».
Pendant la messe de Pâques, prononçant une homélie improvisée, évoquant les guerres et les tragédies humaines, il nous a proposé de dire « d’une voix humble, sans fleurs, devant Dieu, devant nous-mêmes » : « Je ne sais pas comment cela se fait, mais je suis sûr que le Christ est ressuscité et je parie là-dessus ». François nous a ainsi instamment invités à répéter dans notre cœur, en rentrant chez nous : « Le Christ est ressuscité ».
Dans cette même logique, lors de l’audience générale du Mercredi saint, il nous avait aussi proposé un exercice spirituel qui pourra bien nous aider dans les jours qui viennent ; il consiste à nous arrêter devant le Crucifix, à la maison, et à dire par trois fois à Jésus Crucifié : « Avec toi rien n’est perdu. Avec toi je peux toujours espérer. Tu es mon espérance ».
Voilà sans doute comment, nous deviendrons des hommes et des femmes de Résurrection, capables de gestes de solidarité et d’accueil visant à guérir par l’amour la plaie du terrorisme.
1 Comment
Christ est vraiment ressuscité!!!