L’Eglise est dans la tempête à cause des affaires de pédophilie. Sa parole est largement décrédibilisée dans l’opinion publique, pendant que les pires lois se préparent au sujet de la procréation médicalement assistée ou de l’euthanasie, faisant de la vie humaine une simple marchandise que l’on pourra acheter et jeter.
Plus personne ou presque n’écoute les mises en garde des évêques sur ces sujets, ils sont inaudibles parce que des prêtres dépravés, ivres de leur pouvoir, se sont rendus coupables de crimes abominables sur des mineurs. Beaucoup de catholiques pratiquants désespèrent devant l’ampleur de la catastrophe. Mais alors nous nous trouvons pour la plupart dans la situation de la Vierge Marie, au pied de la croix, tenant son Fils mort dans ses bras.
Debout comme elle, nous savons dans la foi qu’avec la destruction surgit le salut, comme dans un processus de purification, de mort et résurrection. Ainsi, pendant que le vieux monde occidental s’enfonce dans la décadence, des signes de renaissance apparaissent déjà au lointain, du côté où le soleil se lève, sans doute grâce au sacrifice silencieux des martyrs… Pensons par exemple à l’accord récent entre le Saint-Siège et la Chine, qui tel un vrai miracle surmonte les oppositions du passé.
De retour de son voyage dans les pays baltes », dans l’avion, le Pape était interrogé par mon confrère Antonio Pelayo à ce propos. La réponse de François comportait un hommage appuyé à la « foi martyriale » des catholiques chinois, pour lesquels « ce que Pierre dit, c’est ce que dit Jésus ». « Ce sont des grands », ajouta le Saint-Père.
Nous avons sans doute à prendre modèle sur ces fidèles du Christ qui obéissent au Pape, faisant confiance à la grâce qui est la sienne pour conduire l’Eglise universelle. Ils ont longtemps pratiqué leur foi clandestinement, refusant les évêques installés par le régime sans l’aval de Rome. Aujourd’hui ils comprennent la nécessité de sortir des catacombes pour vivre en communion avec tous leurs pasteurs, désormais reconnus à la fois par le Parti communiste chinois et par le Saint-Siège.
Cette entente historique avec Pékin, se traduisant par la levée des excommunications frappant huit évêques « patriotiques », est une nouvelle victoire du dialogue pour François dont la « révolution de la tendresse » ne s’arrêtera pas. Dans un message daté du 26 septembre, il appelle les catholiques chinois à la réconciliation ». « Ouvrez grand le cœur et l’esprit pour discerner le dessein miséricordieux de Dieu, qui demande de dépasser les préjugés personnels et les oppositions entre les groupes et les communautés, pour ouvrir un chemin courageux et fraternel à la lumière d’une authentique culture de la rencontre », leur écrit-il notamment.
L’Eglise va donc reprendre souffle dans l’immense empire du Milieu, comme ce fut le cas jadis avec « l’Ostpolitik » du cardinal Casaroli, qui apporta progressivement la liberté aux catholiques vivant au-delà du « rideau de fer », dans les territoires du bloc soviétique.
Bien entendu l’accusateur, ne pouvant supporter pareille bonne nouvelle, a repris du service pour accuser le Pape de tous les péchés, en particulier celui de capituler face à Pékin et de trahir les catholiques clandestins grâce aux médiations du cardinal McCarrick, dont les turpitudes auraient été couvertes par le Vatican…
La main du lobby qui défie le géant chinois n’est pas loin, à l’heure où l’homme d’affaires Donald Trump est plus que jamais isolé au Conseil de sécurité des Nations unies, l’Europe, la Russie et la Chine faisant front contre lui. Poussé par ses « amis », des idéologues fanatiques, Mgr Carlo Maria Viganò, l’ancien nonce à Washington qui demandait la démission de François il y a un mois, repart en « croisade » contre le successeur de Pierre dans une lettre datée de ce jour, où il lui reproche d’oublier le Christ et de prendre sa place…
Les sites les plus sectaires le relaient déjà, tentant d’obscurcir non seulement l’espérance qui se lève pour l’avenir de l’Eglise en Asie, mais aussi les fruits du voyage pontifical qui vient d’avoir lieu en Lituanie, Lettonie et Estonie, renforçant la marche œcuménique des chrétiens, luthériens, orthodoxes et catholiques.
Sachons lire les signes des temps au lieu de nous laisser influencer par des manipulations d’arrière garde destinées à affaiblir la voix du Saint-Père. « Il est regrettable que les attaques contre le Pape viennent de qui se déclare catholique et veut défendre les valeurs traditionnelles », réplique le cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation des causes des saints, dans un entretien télévisé. « S’il est une valeur pour les traditionalistes, c’est bien la fidélité au Pape. Donc quelle fidélité à la tradition veulent-ils enseigner ? C’est seulement pour la liturgie, pour certaines règles ? Ne trahissent-ils pas l’essence de l’Eglise qui est d’être unis, d’être en communion ? », demande-t-il.
Comme de véritables chevaliers, menons en première ligne ce bon combat de la fidélité à Pierre, en communion indéfectible avec le Pape de Rome pour que rayonne la joie de l’Evangile et la fraternité universelle !
Saint Michel archange, viens à bout des ennemis de l’intérieur qui minent l’Eglise par l’hypocrisie, la calomnie et le mensonge ; accompagne-nous et protège le Corps du Christ que nous formons, nous t’en supplions !
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Merci de nous donner accès à une information plus ouverte ; cela nous change des seules voix des destructeurs. Merci de nous aider à prendre de la hauteur et à relier les évènements de notre monde. Prions ensemble pour la paix et l’unité !