Chers amis, ayant observé la nature à Santa Marinella, près de Rome, à la veille de l’Assomption, je vous offre ici un fruit de ma méditation. Les mots n’auront jamais la force de la peinture, cependant j’ai essayé quand-même de décrire la profonde communion ressentie avec toute la Création.
Les roseaux chantent au vent salé, en bas de l’église où les pêcheurs viennent encore souvent implorer sainte Marine. Des fleurs fanées de bougainvilliers, coraux aériens et fragiles, annoncent la fête avec allégresse et s’éparpillent en tourbillon. Avec leurs feuilles rondes et piquantes, les figuiers de barbarie, tels des gladiateurs romains, forment une mêlée au combat de l’espérance, une orgie chaste et fraternelle, sous le regard toujours vainqueur des palmiers charmés par une forêt de lauriers roses. Un peu plus loin, des barques amarrées se balancent en liberté, tandis que les vagues blanches jouent sur les rochers millénaires aux formes inquiétantes, comme des pieds d’éléphants. Au bord de l’eau, un petit poisson semble voler avec ses nageoires, dans le va et vient du ressac, tout amusé par la douce caresse des algues. Le soleil qui décline danse au milieu des nuages de coton, pendant que la lune pleine prépare discrètement sa grande apparition royale. Contemplant la vie triomphante, je vibre de joie avec l’humanité à l’approche de l’Assomption, témoin émerveillé de l’attraction de toute la beauté créée dans la gloire lumineuse du Christ Ressuscité.
François Vayne, à Santa Marinella, le 14 août 2019
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Un régal de vous lire surtout en ce jour de l’Assomption ! Votre hymne à la vie, votre émerveillement devant les merveilles de la nature raisonne comme un cantique à la Gloire de Dieu ! Merci pour ce moment de pur bonheur partagé ! Bien amicalement. Christine Brunel