Une bataille de civilisation : « Notre devoir est de tout faire pour protéger la vie »

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Comme pour le petit Charlie Gard, bébé anglais mort en juillet dernier suite à l’arrêt de la ventilation assistée – alors que ses parents voulaient tenter un traitement expérimental – les conditions de la fin de vie d’Alfie Evans suscitent des questions médicales, éthiques et juridiques qui nous incitent à réfléchir sur l’évolution dangereuse de notre société. Alfie, qui souffrait d’une maladie neurologique dégénérative sans diagnostic définitif, aurait eu deux ans le 9 mai prochain. Il est mort ce 28 avril, otage d’un hôpital de Liverpool qui s’obstina jusqu’au bout en faveur de l’euthanasie contre l’avis des parents, avec la complicité terrifiante de la justice britannique.

Le 23 avril, les médecins avaient décidé de « débrancher » l’assistance respiratoire, tandis que le Pape François appelait à nouveau à ce que soit exaucé le souhait parental à accéder à de nouvelles possibilités de traitement. Le même jour naissait un petit Louis à la cour d’Angleterre, fils de William et Kate. L’histoire retiendra que son arrière grand-mère, la reine d’Angleterre, observa un silence assourdissant devant la souffrance de Thomas et Kate, le papa et la maman d’Alfie.

Tous deux demandaient simplement le transfert de leur enfant en Italie, où l’hôpital du Bambino Gesù, qui dépend du Saint-Siège, proposait de l’accueillir pour des soins palliatifs sereins. Soutenant cette alternative, le gouvernement italien avait d’ailleurs octroyé la nationalité italienne au petit combattant de la vie qui luttait contre la mort – il était parvenu à respirer quelques heures sans appareils – mais la justice anglaise fit preuve d’un entêtement idéologique totalitaire avec l’appui des médias dominants. Dans cette bataille de civilisation, même si la culture de mort semble l’emporter, l’Italie s’est révélée  être véritablement l’âme de l’Europe, comme pour le sauvetage des migrants en mer.

Plus largement les consciences se sont partout éveillées, grâce notamment aux gestes et aux paroles prophétiques du Saint-Père. Le mercredi 18 avril il avait reçu le jeune père d’Alfie,  avant d’affirmer avec force lors de l’audience générale hebdomadaire que « l’unique maître de la vie, du début à sa fin naturelle, est Dieu ! », faisant nommément référence à l’enfant de Liverpool ainsi qu’à Vincent Lambert, ce Français qui vit depuis dix ans dans un état végétatif. « Notre devoir est de tout faire pour protéger la vie », martela le successeur de Pierre, exhortant à prier « pour que chaque malade soit toujours respecté dans sa dignité et soigné d’une façon adaptée à sa condition ».

Un vaste mouvement de prière se développa progressivement à l’intention d’Alfie, de nombreuses personnes se retrouvant par exemple sur la place Saint-Pierre chaque soir pour prier le chapelet. Maintenant, autant que nous le pouvons, face au drame des saints innocents de notre temps, remplissons nos journées d’actes d’amour et continuons à témoigner de l’appel biblique qui résonne plus que jamais dans nos cœurs aujourd’hui : « Choisis la vie » (Deutéronome 30, 19).

 

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