Face aux forces destructrices, en appeler à l’intervention du Ciel

« Il y a un seul prix : ouvrir notre cœur »
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« Je suis sûr que le Christ est ressuscité et je parie là-dessus »
21 avril 2017

« Que le Seigneur convertisse le cœur des personnes qui sèment la terreur, la violence et la mort, et aussi le cœur de ceux qui fabriquent et trafiquent les armes… », a dit le Pape après la messe des Rameaux qu’il présidait ce dimanche à Rome, place Saint-Pierre. Deux églises coptes venaient d’être touchées par des attentats terroristes en Egypte, actes criminels fermement condamnés par l’imam d’Al-Azhar, la plus haute autorité de l’islam sunnite que François doit rencontrer fin avril au Caire.

Quel est le but de ces assassinats à répétition, orchestrés grâce à la manipulation de quelques désespérés sans foi ni loi ? À qui profitent ces meurtres d’innocents commis sous mystérieuse bannière? Oser s’interroger est un devoir de dissidence face à ceux qui veulent influencer l’opinion publique dans la « guerre mondiale par morceaux » que dénonce le Saint-Père depuis quatre ans. Ne s’agit-il pas uniquement, pour les lobbies du « choc des civilisations », de soumettre les esprits faibles en faveur d’un camp, afin de justifier conquêtes économiques et colonisations idéologiques ? Une lutte finale en quelque sorte, pour mieux imposer l’ordre mondial élaboré en secret, qui fera de toute l’humanité une esclave obéissante au pouvoir de l’argent devenu omnipotent ?

Cette Main Noire qui se cache derrière les kamikazes téléguidés via internet parviendra-t-elle à détruire les ponts de fraternité et d’amitié que l’Eglise cherche à construire ? L’évêque de Rome refuse avec courage d’abandonner son combat pour la « culture de la rencontre », seule alternative d’avenir capable de sauver la paix et la liberté religieuse dans le monde. Le voyage en Egypte qu’il effectuera dans quelques jours s’avère plus que jamais nécessaire, à l’heure où tant de chrétiens sont victimes des forces obscures qui, pour mieux régner, tentent à tout prix de nous élever les uns contre les autres.

Au début de cette Semaine Sainte, ayant participé à l’enthousiasme des disciples qui ont accompagné Jésus lors de son entrée à Jérusalem, n’oublions pas – selon ce que le Pape précisait durant son homélie dominicale – que « ce Jésus, qui accepte d’être ovationné… est le même qui a été cloué à la croix… présent dans beaucoup de nos frères et sœurs qui souffrent à cause des guerres et du terrorisme, à cause des intérêts qui font mouvoir les armes et qui les font frapper… Nous n’avons pas un autre Seigneur : Jésus, humble Roi de justice, de miséricorde et de paix ».

C’est vers lui que la Vierge Marie, se présentant à Medjugorje comme la Reine de la Paix, nous implore avec insistance de tourner nos regards avant qu’il ne soit trop tard.

https://francois-vayne.com/je-suis-retourne-a-medjugorje-oasis-de-la-paix/

Medjugorje, qui s’inscrit dans la longue série des épiphanies mariales jalonnant notre histoire, serait, comme saint Jean Paul II l’aurait confié, la continuation et l’accomplissement des apparitions de Fatima dont nous célébrons cette année le centenaire. S’y opposer à la manière dont l’a fait avec obstination l’évêque local de Mostar, dessaisi du dossier par Rome, c’est aller contre le saint peuple fidèle de Dieu qui a la boussole de l’Esprit Saint dans le cœur. François l’a bien compris, choisissant cette année le 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes et date symbolique de l’accueil par l’Eglise d’une apparition mariale, pour nommer un envoyé spécial dans ce sanctuaire de Bosnie-Herzégovine, source inépuisable de grâces où la Mère de Dieu appelle à la prière et à la réconciliation.

« Il y a longtemps que nous aurions dû le faire », me confiait un cardinal de la Curie romaine, commentant la nomination de Mgr Henryk Hoser, archevêque polonais de Varsovie-Praga (un des deux diocèses suffragants de l’archidiocèse de Varsovie), chargé de cette mission pastorale sur place, après que le le pape actuel ait pris le temps du discernement sur la base du dossier de la Commission d’enquête constituée par Benoît XVI et présidée par le cardinal Ruini, remis entre ses mains au mois de janvier 2014.

Comme ce fut le cas il y a quelques années à San Nicolás, près de Buenos Aires, les apparitions en ex-Yougoslavie sont donc assumées sur le terrain pastoral, au-delà des polémiques stériles. « Du point de vue spirituel, Medjugorje est une terre très fertile », a très ouvertement reconnu Mgr Hoser devant la presse, désireux de respecter la démarche de foi des deux millions et demi de pèlerins faisant chaque année le voyage dans ce haut lieu de prière, en provenance de 80 pays…. Des centaines de vocations sacerdotales y ont fleuri, ainsi que plusieurs dizaines de communautés à caractère caritatif très actives dans le domaine de la nouvelle évangélisation.

L’envoyé spécial considère en substance qu’à Medjugorje « la dévotion est christocentrique, au centre des célébrations, que ce soit de la Parole de Dieu, de l’Eucharistie, de l’adoration du Saint-Sacrement, ou encore de la prière du Rosaire et du Chemin de Croix, permettant aux pèlerins d’entrer dans le mystère pascal, de la Passion, de la mort et de la résurrection du Christ ».

Après trente-six années d’apparitions, Mgr Hoser célébrait la messe internationale dans l’église Saint Jacques début avril, confortant les personnes présentes, en considérant que « cette ferveur, si intense, est extrêmement importante et nécessaire pour le monde entier ». « Prions pour la paix », a-t-il exhorté, en appelant à « l’intervention du Ciel » que la Sainte Vierge manifeste, « parce qu’aujourd’hui les forces destructrices sont immenses ».

Je ne sais pas si comme certains observateurs le craignent « tout va basculer en 2017 », après un attentat d’envergure tel que celui de Sarajevo qui déclencha la Première Guerre Mondiale, mais il me semble que le remède aux identités belliqueuses ne peut résider désormais que dans la prière. « La prière est puissante, la prière triomphe du mal, la prière apporte la paix », soulignait un tweet du Pape le 30 mars dernier.

Dans cet élan spirituel, en cette Semaine Sainte, « ô Croix du Christ, suscite en nous le désir de Dieu, du bien et de la lumière » (Tweet de @Pontifex ce 9 avril 2017).

 

Retrouvez ici l’homélie en langue française de Mgr Hoser, envoyé spécial du Pape à Medjugorje, prononcée dans le sanctuaire marial de Bosnie-Herzégovine au début du mois d’avril 2017 : https://www.youtube.com/watch?v=RVZSNqh3svI

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