Comme l’amandier qui fleurit le premier

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Ce 13 mars nous fêtons l’anniversaire de l’élection pontificale de François. Il y a deux ans seulement le premier pape latino-américain apparaissait à la loggia de Saint-Pierre, et nous étions dans la joie en découvrant son style évangélique rempli d’humilité (lire mon blog enthousiaste écrit dans la nuit du 13 au 14 mars 2013, en revenant de la place Saint-Pierre où j’avais pu vivre l’évènement parmi la multitude présente: https://francois-vayne.com/avec-notre-pape-francois-levangile-est-de-retour/).
Une belle façon de célébrer cet évènement sera de se joindre aux « 24 heures pour le Seigneur » que le Pape nous invite à vivre de vendredi à samedi, en priant spécialement pour les chrétiens persécutés dans le monde. Des églises seront ouvertes partout du 13 au 14 afin de nous permettre de recevoir le sacrement de la réconciliation à cette occasion, en préparation à la fête de Pâques. « Dieu parle au cœur dans le silence, l’humilité est son style », répétait François le 9 mars dernier, lors de sa prédication matinale, nous proposant de relire notre vie en y discernant les visites du Seigneur, « le style humble des choses simples » étant toujours la marque de sa grâce. Afin de mieux mettre notre conscience à nu devant Dieu, dans un effort de vérité avec nous-mêmes, François invite à se poser une série de questions essentielles. Que chacun s’examine et prenne soin de son cœur à la lumière de ce questionnaire complet, que j’ai essayé de traduire de plus fidèlement possible à partir du livret distribué sur la place Saint-Pierre le 22 février dernier :

. Est-ce que je ne me tourne vers Dieu que quand j’ai besoin de lui ?

. Est-ce que je vais à la messe le dimanche et pour les grandes fêtes (solennités) ?

. Est-ce que je commence et conclue ma journée par une prière ?

.Est-ce que j’ai utilisé le nom de Dieu, de la Vierge, des saints, en vain ?

. Est-ce que j’ai honte de montrer que je suis chrétien ?

. Qu’est-ce que je fais pour grandir spirituellement ? Quand ?

. Est-ce que je me révolte parfois contre les desseins de Dieu ?

. Est-ce que je prétends qu’il fasse ma volonté ?

. Est-ce que je sais pardonner, compatir, aider le prochain ?

. Est-ce que j’ai calomnié, volé, déprécié les petits et les personnes sans défense ?

. Est-ce que je suis jaloux, colérique ou partial ?

. Est-ce que j’ai pris soin des pauvres et des malades ?

. Ai-je honte de la chair de mon frère, de ma sœur ?

. Est-ce que je suis honnête et juste avec tous, ou est-ce que j’alimente la « culture du déchet » ?

. Est-ce que j’ai entraîné les autres à faire le mal ?

. Est-ce que j’observe la morale conjugale et familiale conformément à l’enseignement de l’Evangile ?

. Est-ce que j’honore et respecte mes parents ?

. Comment est-ce que je vis ma responsabilité éducative à l’égard de mes enfants ?

. Est-ce que j’ai rejeté la vie à naître ? Ai-je écarté le don de la vie ? Ai-je aidé quelqu’un à cela ?

. Est-ce que je respecte l’environnement ?

. Est-ce que je suis tantôt mondain, tantôt croyant ?

. Est-ce que j’abuse de la nourriture, de l’alcool, de la cigarette ou d’autres divertissements ?

. Ne suis-je pas trop préoccupé par mon bien-être physique et les biens que je possède ?

. Comment est-ce que j’utilise mon temps ? Suis-je paresseux ?

. Est-ce que je cherche à être servi ?

. Est-ce que je cultive la pureté de cœur, de pensée et d’action ?

. Est-ce que j’ai des désirs de revanche ? Est-ce que je garde des rancunes ?

. Suis-je doux, humble et bâtisseur de paix ?

Il s’agit de voir nos limites d’une certaine façon comme le carburant de notre union à Dieu, puisqu’elles sont le lieu de la rencontre et de « la caresse de Jésus Christ à l’égard de mon péché », selon ce qu’a précisé le Pape samedi 7 mars, s’adressant aux 80 000 participants de la rencontre organisée à Rome par le mouvement Communion et Libération, à dix ans de la mort de son fondateur, le prêtre italien Luigi Giovanni Giussani, dont les écrits ont nourri la vie sacerdotale de Jorje Mario Bergoglio « Seul celui qui a été caressé par la tendresse de la miséricorde connaît vraiment le Seigneur », résumait François en parlant du charisme de ce mouvement centré sur la rencontre personnelle avec le Christ, seul véritable « évènement » qui puisse illuminer de l’intérieur notre histoire et lui donner pleinement sens.
Jésus nous précède et nous attend « comme l’amandier qui fleurit le premier et annonce le printemps », ajoutait le Saint-Père, considérant qu’il nous appartient de répondre, non pas dans un défi solitaire face au monde ou un effort de volonté titanesque, mais en nous relevant quand nous sommes tombés « grâce à la main qu’il nous tend ».

1 Comment

  1. André dit :

    Quelle belle idée de nous retransmettre le contenu de ce livret donné par le Saint Père ! Il fait redécouvrir ce que la confession a de libérant et donc d’enthousiasmant. Merci François.

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